À la différence de la folie masculine, souvent plus « cérébrale » et parfois même admirée, le discours médical inscrit historiquement la folie féminine dans la nature même de la femme, folle dans son corps, mais aussi folle de son corps. Cette pathologisation du désir féminin, perçu comme une menace, est un moyen de contrôle et de domination qui va bien au-delà de la sexualité ; toute femme qui sort de la place qui lui est assignée dans l’ordre social ou moral, décidé par les hommes, est ainsi vite soupçonnée d’être folle. Artistes, mystiques, intellectuelles, femmes politiques ou femmes errantes ou de mauvaise vie, celles qui semblent refuser les normes genrées sont ainsi couramment désignées comme des furies, des hystériques ou encore des lunatiques ? La SIÉFAR propose de lancer une vaste enquête sur un sujet qui ne fait qu’émerger.
Les projets de communication devront être adressés avant le 1er septembre 2020 au comité d’organisation de la SIÉFAR :
- Marianne Closson : marianne.closson@wanadoo.fr
- Nathalie Grande : nathalie.grande@univ-nantes.fr
- Claudine Nédélec : clnedelec@yahoo.fr
- Ghislain Tranie : ghislaintranie@gmail.com
Nous vous demandons d’envoyer une proposition en fichier attaché format rtf, ou doc. de 500 mots maximum, accompagnée d’une « bio-bibliographie » d’une dizaine de lignes, dans lequel figurera votre université ou laboratoire d’affiliation, votre adresse électronique ainsi que vos coordonnées personnelles (adresse et téléphone) nécessaires pour les demandes de subvention. Vous pourrez éventuellement ajouter quelques références bibliographiques si vous avez déjà travaillé sur ce sujet. Le fichier aura pour titre le nom de l’auteur ou des auteurs de la proposition.
Il sera répondu aux propositions avant le 30 octobre 2020.
N’hésitez pas à prendre contact avec nous si vous avez des questions.