Alexandre Seurat vient de publier un livre consacré aux hallucinations et délires dans le roman européen (années 1920-1940).
L’éditeur présente l’ouvrage ainsi:
Des années 1920 aux années 1940, les limites entre le réel et le délire sont, dans le roman européen, brouillées comme jamais auparavant dans l’histoire du genre. Les œuvres de Canetti, de Céline, de Cendrars, de Döblin, de Hesse, de Joyce et de Woolf, notamment, mettent en scène un délire composé d’éléments hétérogènes, se dérobant aux lectures médicales et ouvrant à une représentation des troubles de l’époque. Tantôt victimes d’une violence que la société s’emploie à refouler, tantôt dangereux « égocrates » en puissance, les délirants incarnent une crise de la civilisation occidentale et illustrent des processus que l’on retrouve à l’œuvre dans les totalitarismes, en train de s’imposer.
From the 1920s to the 1940s, the distinction between reality and delirium became more blurred than ever in the European novel. The works of Canetti, Céline and Woolf, among others, offer a window into these troubled times, echoing the crisis of Western civilization heralded by the rise of totalitarianisms.